PORTRAIT D’HENRI

Henri, administrateur à l’ARPAQ depuis de longues années, vous propose son témoignage.

« Je me suis aperçu lors du dernier Bureau de l’Arpaq que je suis le plus ancien administrateur, voire adhérent, sinon par l’âge du moins par la durée de mon adhésion : 1974 j’avais 26 ans!

J’ai au mois de juillet de cette année-là pris la direction de La Retraite Rue Verdelet. Et bien sûr on m’a très vite sollicité pour faire partie du CA de l’AQPA (Association Quimpéroise des Personnes Agées) fondée par le Lyon’s Club deux ans auparavant pour « gérer » des clubs de retraités sur les quartiers de Quimper.

Le siège était alors situé Rue des Reguaires et le Président en était M. Berton expert comptable dont j’allais être très proche du fils Christian. Je m’arrête là pour l’histoire de notre association qui deviendra l’ARPAQ quelques années plus tard sous la Présidence d’André Paubert. Le Projet Associatif en est dépositaire.

Ce fut  un bel engagement qui m’a beaucoup apporté dans ma vie professionnelle et plus largement dans mon regard sur notre société quimpéroise et plus largement. Les adhérents bien sûr ne vivaient pas dans le même contexte social, culturel et économique qu’aujourd’hui. On en était aux sources de la reconnaissance du besoin grandissant des personnes sorties du milieu du travail, du besoin des personnes isolées du fait du veuvage et de la dispersion de la communauté familiale et familière . Le rapport Laroque (1962) et les rapports qui ont suivi décrivaient avec lucidité les nouveaux enjeux sociétaux liés à l’allongement de la durée de vie et aux difficultés du vivre à domicile.

L’AQPA s’est très tôt inscrite dans les dispositifs institués par les gouvernements à la suite de ces rapports pour permettre une vie de qualité aux personnes retraitées isolées (clubs, services d’aides et de soins à domicile, portage de repas, etc)

Avec Yvette Toudret, directrice, et André Paubert,Président, nous avons réussi (il y a eut quelques résistances) à changer d’époque pour passer de l’assistance « dames patronnesses »(qui eut ses vertus) à une ouverture plus démocratique, lors d’un séminaire mémorable et déterminant qui a contribué à l’accomplissement heureux de l’ARPAQ qui a suivi et qui poursuit aujourd’hui le même esprit d’écoute, de tolérance et de créativité.

En 2000, je migre vers le Léon pour diriger un bel et important établissement à Landivisiau, où je me suis investi avec tout le savoir-faire et être que m’avait apporté l’ARPAQ, en particulier à l’ALPAR (Association Landivisienne des Personnes Agées et Retraités) cousine de notre asso.

Je reviens à Quimper en 2010, néo retraité. Mon ami Guy Résonnet me propose de rejoindre le CA de l’ARPAQ à nouveau, pour apporter ma contribution sur les projets innovants que l’Association veut promouvoir alors pour impulser un nouvel élan. C’est ainsi avec un grand plaisir que je rejoins l’équipe d’administrateurs qui s’investit au côté de Jeannine Kerdranvat, alors Présidente.

Depuis c’est avec enthousiasme comme tous mes collègues administrateurs, que je participe à la gestion dynamique des activités, des réflexions  riches et productives, du partenariat- constant et généreux depuis la création de l’Association-avec les élus et les techniciens de la Ville, à la mise en œuvre d’activités innovantes, toutes ces actions assurées par les bénévoles et l’équipe remarquable des salariées menée par Doriane, sous l’égide de notre cher Président et ami Michel Trolez.

Je ne veux pas conclure mon propos sans rendre hommage à celle que j’ai remplacée au « doyennat » du CA de l’Arpaq. Je veux bien sûr parlé de Clémentine Herlédan qui nous a quittés il y a quelques mois. Elle aussi était là depuis le début et demeure une figure forte de l’ARPAQ par son charisme, la pertinence de ses suggestions et son engagement sans faille jusqu’à son départ.

Enfin, si je devais garder une participation associative parmi les nombreuses qui me supportent encore, ce serait sans nul doute celle que j’ai retrouvée à l’ARPAQ qui pour moi sait cultiver le sens communautaire du service à l’autre dans un souci constant d’écoute, d’amitié et de convivialité qui donne authenticité et vie aux actions menées.

Je souhaite que les pouvoirs publics, dans un moment où la crise sanitaire a montré les limites de la technocratie, donnent les moyens aux associations comme l’ARPAQ de répondre encore mieux aux besoins et aux attentes des femmes et des hommes qui veulent trouver leur équilibre de vie en « faisant société » et de contribuer pleinement à un nouveau système de santé.

Vive l’Arpaq et les Arpaquimpérois. »

Merci Henri pour ce portrait.

 

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